Première destination touristique au monde, la France est aussi un formidable laboratoire pour l’innovation. Les acteurs du tourisme comme les startups, portés par un écosystème favorable, réinventent chaque jour l’expérience du voyage. La technologie est un formidable outil pour porter ces évolutions, comme j’en ai été témoin lors du salon Vivatech 2021, dont je faisais le bilan dans un article précédent.
C’est lors de ce salon que j’ai rencontré pour la première fois Olivier d’Avesnes, le fondateur de Whatizis. Son approche est simple et pourtant terriblement innovante. Grâce à l’intelligence artificielle et la reconnaissance visuelle, ce guide de voyage 2.0 propose de prendre en photo les monuments rencontrés au hasard de ses balades en ville, et ainsi de profiter de guides audios professionnels.
Fort de 20 ans d’expérience comme guide conférencier puis comme responsable de l’innovation chez un grand acteur du tourisme, Olivier d’Avesnes veut avec Whatizis rendre l’expérience de visite plus libre, plus autonome, pour permettre à chacun de retrouver le goût de la découverte et de la curiosité. Pour en savoir plus, je suis allé le rencontrer à Station F à Paris, le plus grand campus de startups au monde.
Cette interview s’inscrit dans le cadre de ma thèse professionnelle : Voyage(s), la convergence technologique pour réinventer l’expérience. Elle est la deuxième publiée ici après l’interview d’Armelle Solelhac sur le futur du tourisme.
Whatizis Monument, un « accélérateur de curiosité »
Avec Whatizis, vous voulez libérer la curiosité…
La curiosité est inhérente au voyage. Lorsqu’on voyage, on change de contexte culturel, on va vers l’ailleurs, on sort de son cadre de référence, souvent dans une langue étrangère. Le voyage nous invite à être curieux, mais de manière paradoxale, il y a un paradigme dans le secteur du tourisme qui limite l’accès direct à la connaissance. Ce paradigme, c’est que vous n’avez l’information facilement que si vous suivez le guide, papier ou physique.
Mais si vous vous retrouvez, en vous baladant à Paris, par hasard devant le Balzac de Rodin ou l’Hôtel de la Marine de Gabriel alors, si le monument vous intéresse, il va falloir baisser les yeux, et chercher sur une carte, où vous vous trouvez, ou sur une moteur de recherche, au lieu de regarder le monument. Il y a alors une forte probabilité que vous finissiez par lire Wikipédia dans la rue, comme si vous étiez dans votre salon… Ce drôle d’usage de la lecture dans la rue, qui remonte à l’époque de la création des cartes et guides touristiques, me semble insatisfaisant pour un voyageur au 21e siècle.
C’est ce qui forme la genèse de Whatizis, le « shazam des monuments » ?
En effet, je me suis demandé : comment simplifier les choses ? Comment rendre accessible la connaissance de manière immédiate, sans effort ? Je cherchais un moyen technologique de retrouver le geste simple que font les enfants en pointant l’index vers un monument : « c’est quoi ça ? »
Pokémon Go est sorti, avec son milliard de téléchargements et ses joueurs qui sortent « chasser » avec leur smartphone dans l’espace public. C’est un nouvel usage du smartphone. Je me suis intéressé à la reconnaissance visuelle, à l’IA, au machine learning. En imaginant Whatizis, j’ai remis en cause sans le savoir le paradigme contraignant que suivent tous les acteurs du tourisme, et nous avons créé un guide privé à la demande.
L’application fonctionne hors connexion ?
Oui, nous sommes sur un registre économe, très peu consommateur d’internet. Il n’y a pas de serveur qui tourne en permanence, et pas de roaming pour le voyageur international. C’est un des points essentiels, qui nous différencie par exemple de Google Lens. Le offline est un avantage concurrentiel important mais ce n’est pas le principal. Nous sommes avant tout créateurs de contenu audio, avec une équipe expérimentée de guides-conférenciers. La création de contenus est le cœur de notre activité, même si la reconnaissance visuelle est l’innovation majeure.
Justement, l’une des forces de ce guide de voyage digital, c’est la reconnaissance visuelle. Est-ce que vous pouvez expliquer comment elle fonctionne, l’algorithme ?
A partir de l’algorithme, nos machine-learners créent les briques de reconnaissance visuelle des monuments, et notre équipe tech fait ensuite des milliers de tests pour améliorer la fiabilité de la reconnaissance. Le taux de reconnaissance est supérieur à 95% pour un habitué.
Même pour les mauvais photographes ?
C’est une question de point de vue. Quelques utilisateurs pensent que Whatizis fonctionne comme un rayon laser et qu’il n’y a pas besoin de la photo, qu’on a juste besoin de diriger le téléphone vers le monument. L’application ne fonctionne pas comme cela. Nous faisons bien de la reconnaissance visuelle, pixel par pixel. Il faut un élément caractéristique du monument dans le cadre du scan pour qu’il soit reconnu. Je dirais que la reconnaissance est aussi fiable qu’un historien de l’art à qui l‘on montrerait une image. Une façade même incomplète ou un côté suffisent à la reconnaissance, une seule pierre d’un édifice, non.
L’intelligence artificielle peut jouer de multiples rôles dans le tourisme. Avec la reconnaissance visuelle de Whatizis, l’objectif est de l’utiliser pour inviter les touristes à explorer, découvrir par eux-mêmes.
Un des inconvénients de la visite audio-guidée, c’est qu’elle mène d’un point A à un point B. Or, si quelque chose nous intéresse entre ces deux points, l’information n’est pas donnée. Des professionnels de la profession m’ont dit un jour : “À Paris, il y a 10 monuments qui intéressent les touristes. Qu’allez-vous faire avec 400 monuments ?”. Pour avoir guidé des touristes pendant des années, et moi-même adepte de city breaks, je peux affirmer que les touristes ne sont pas comme ça, et les repeaters encore moins.
La première activité des touristes dans une ville, c’est de se balader. Ce n’est pas moi qui le dit, mais le CRT île-de-France. C’est pendant ces balades que le visiteur découvre vraiment la ville, des édifices insolites, des sculptures ou des oeuvres d’art inattendues. La visite d’une ville peut être préparée, mais elle réserve aussi, heureusement, son lot de surprises et de découvertes. C’est là que Whatizis intervient.
C’est l’appel à la curiosité, et ensuite il y a la partie guide de voyage. Vous avez choisi l’audio comme format de contenus. Pourquoi est-ce le meilleur format selon vous?
L’audio c’est le format idéal. C’est le meilleur moyen d’apprécier, de regarder un monument et en même temps d’apprendre sur celui-ci. J’ai été guide conférencier. Avec la voix, nous amenons les voyageurs à mieux comprendre ce qu’ils ont devant eux. Ce n’est pas possible avec du texte : on ne peut pas lire et regarder en même temps. L’audio est un excellent compromis, disponible à tout moment, et qui apporte plus de proximité avec le monument.. Ce sont des voix humaines, des professionnels qui enregistrent les commentaires de Whatizis. Nous sommes très attentifs à la qualité du contenu et de l’enregistrement. Ce ne sont pas des voix de synthèse.
Oui, dans beaucoup d’applications concurrentes, on entend des robots, des textes écrits ou traduits, mais ce n’est pas le cas avec Whatizis. Il y a un vrai soin apporté aux enregistrements, une réelle qualité d’écoute. Pourquoi est-ce si important ?
C’est ce qui fait la qualité de la plateforme. La reconnaissance avec l’IA est ludique, facile, elle rend plus simple l’accès à l’information. Mais dans le tourisme, la médiation est très importante. Whatizis, c’est un e-médiateur, en jouant avec les sons et le sens : électronique mais aussi immédiat. Vous êtes devant le monument, vous prenez une photo et vous trouvez sans chercher : la médiation et l’information sont instantanées.
Pour adapter le niveau du discours à toutes les catégories de touristes mais aussi aux différents niveaux d’attentes des visiteurs, nous avons créé trois formats audio : un format bref, 30 secondes seulement pour avoir l’Essentiel sur le monument, 1 minute pour une anecdote qui se retient facilement, et enfin 90 secondes, pour ceux qui s’intéressent à l’histoire du monument ou veulent quelque chose de plus dense. Ce sont des temps courts : nous prenons en compte l’environnement. Les utilisateurs sont dans la rue, le temps d’attention est réduit.
Un guide de voyage audio de poche
Avec tous les nouveaux outils numériques, quel est l’avenir du guide, du médiateur ? Va-t-on vers une autre façon de faire ce métier ?
Je pense qu’on ne remplacera jamais d’un bon guide. Grâce au contact visuel, le guide sait quand il va trop loin, quand il doit changer quelque chose, quand les clients sont fatigués. Si c’est un bon guide, sa visite est chaque fois à la mesure des clients. C’est une situation privilégiée car tout le monde n’a pas les moyens de prendre un guide privé. Alors pour que le plus grand nombre de visiteurs puisse avoir un guide personnalisé, nous avons créé Whatizis : un moyen de rendre les arts et la culture plus accessibles.
Rien ne remplace le guide. Mais dans ce cas, jusqu’où s’inscrit Whatizis. Êtes-vous plutôt un complément ou une alternative au guide ?
Notre but, c’est de donner envie aux gens de regarder autour d’eux dans l’espace public et de se poser la question : « qu’est ce que c’est ? » Les guides Whatizis sont là pour éclairer le visiteur et lui donner envie d’entrer dans les monuments. Ensuite, c’est au guide-conférencier de faire visiter l’intérieur des monuments, les collections, les musées. Nous sommes un accélérateur de curiosité. On va vous dire ce que c’est, mais surtout pourquoi le monument est intéressant, d’un point de vue historique et esthétique. Nos guides parlent de ce que vous voyez depuis la rue. Les guides-conférenciers ont pour mission de vous faire visiter l’intérieur des musées ou des monuments.
Est-ce que le contenu reste disponible en dehors du moment de la visite ?
Whatizis est une application de plein air et il faut être devant le monument pour le capturer et avoir accès aux guides audio. Il n’y a plus de rupture dans la découverte : le visiteur continue de contempler le monument. Une fois le monument reconnu, le contenu vous appartient. Il est automatiquement placé dans votre historique de visite. C’est votre carnet de voyage, un souvenir de votre passage. Vous pouvez partager tout ou partie de votre voyage sur les réseaux sociaux. Avec Whatizis, on peut se rappeler facilement ce qu’on a vu dans la journée. C’est un des plus de l’application.
L’idée de Whatizis, c’est de profiter de sa promenade pour voir les villes d’un œil neuf, en toute autonomie, grâce à un guide privé. Aujourd’hui, notre solution est complémentaire et intuitive dans un marché très concurrentiel, mais peu innovant: les visites audio-guidées, les guides papiers. Il y a plus de 9 millions de guides papier vendus en France en 2019. C’est un très gros marché.
C’est encore un réflexe bien ancré pour une majorité de voyageurs
Oui, et c’est la première chose que de nombreux voyageurs continuent de faire. Je vais demain à Rome, je vais acheter le guide. Je décide d’aller en Nouvelle-Zélande, je vais acheter le guide. Toutes les générations y ont encore recours, mais les habitudes évoluent avec le web, se transforment grâce au smartphone. Beaucoup font désormais leurs recherches sur internet pour préparer leur voyage. Le principal problème du guide papier, c’est l’actualisation de l’information et l’objet qu’il faut transporter.
L’avenir de Whatizis : modèle économique et développement
Aujourd’hui, Whatizis est gratuit. Est-ce qu’il va le rester ?
Nous allons lancer officiellement l’application en avril 2022, sur un modèle Freemium. La reconnaissance visuelle sera gratuite, mais les audios et les fonctionnalités additionnelles seront proposées avec de la publicité ou à l’achat.
Avec une vision exclusivement B2C, ou également B2B ?
Le modèle est double mais la plateforme est unique. Il est B2C sur les capitales touristiques. Nous vendons une destination ou un pack d’audio à des utilisateurs, qui peuvent les écouter dans différentes villes. Et, il y a le B2B : des villes, plus petites, mais qui souhaitent digitaliser leur offre, être visibles et accessibles sur la plateforme. Nous sommes alors, pour ces destinations, un prestataire de service, au même niveau de qualité et de fonctionnalités que pour Paris. Ces villes offrent gratuitement notre service à leurs visiteurs.
Beaucoup de startups choisissent de se greffer à l’application d’une destination en marque blanche, ce qui impose parfois pour le voyageur de jongler avec une multitude d’applications. Avec Whatizis, la stratégie est-elle différente ?
Oui, nous faisons une plateforme unique pour sortir de cette logique de silos dans laquelle les villes ont été entraînées. Sur la plateforme Whatizis, il y aura Paris, il y aura Rome, il y aura Le Mans peut-être, si Le Mans nous commande l’application… Lisbonne, Berlin et Rennes… Toutes ces villes seront sur la même application, avec une seule et même expérience pour l’utilisateur, dans toute la France puis en Europe. L’idée étant que les voyageurs conservent Whatizis pour se déplacer. A l’ouverture de l’app, toutes les destinations apparaissent. Avec cette plateforme, Whatizis veut permettre aux villes de renforcer leur attractivité.
Parlons de destination justement : vous avez commencé avec Paris ?
Nous avons décidé de lancer Whatizis avec la capitale mondiale du tourisme, Paris, dont la V1 est actuellement disponible en français. Pour le lancement de l’application en 2022, nous proposerons l’application en anglais, avec d’autres villes françaises. De manière générale, les villes dépensent beaucoup d’argent pour attirer les visiteurs, mais continuent à les accueillir dans la langue du pays. Il est temps d’accueillir les visiteurs dans leur langue. Tous les touristes ne parlent pas français à Paris et les JO de 2024 approchent.. Il est l’heure de proposer des solutions pour améliorer l’expérience des destinations. Les panneaux historiques à Paris datent du début des années 90 et sont uniquement en français.
Il y a cette limitation dans l’espace public : traduire un panneau dans 10 langues différentes pose problème. Certains ne voyagent pas parce qu’ils ont peur d’être perdus à cause de la barrière de la langue. La technologie peut-elle lever cette barrière ?
Les villes sont très réceptives, séduites par ce discours : « Accueillez les gens dans leur langue, vous allez voir la différence. » Les villes dépensent des dizaines de milliers d’euros pour faire la publicité de leur territoire à l’étranger. Et quand les italiens, les américains arrivent en France, ils sont perdus. La barrière de la langue est peu prise en compte, alors que les touristes pourraient, grâce à la technologie, se voir offrir un service d’accueil continu dans leur langue. Whatizis est un moyen pour allonger le temps de visite des voyageurs dans les villes.
Tourisme et technologies
Je ne vous demande pas si vous êtes pour ou contre la technologie dans l’expérience touristique…
Je suis évidemment pour la technologie, nous vivons une époque formidable de ce point de vue. La technologie peut permettre de faciliter ou de simplifier certaines actions, de gagner du temps, d’améliorer le confort ou de rendre accessible à tous des services réservés à une minorité. Mais il faut avancer progressivement, je ne pense pas être encore prêt à mettre des lunettes de réalité augmentée dans l’espace public, devant Notre Dame ou la Tour Eiffel.
Il y a pourtant une grande effervescence autour des technologies immersives sur l’expérience de visite, nourrie par la réalité augmentée, la réalité virtuelle…
Oui, ce sont des projets grandioses, très intéressants, mais le coût par utilisateur est aujourd’hui très important. Et ce sont des expériences qui, pour la grande majorité, peuvent être menées chez soi, sans avoir à se déplacer.
Avec Whatizis, tu veux quelque chose de plus simple, plus intuitif ?
Oui, c’est l’idée, avec une réflexion autour des nouveaux usages du smartphone. Le mobile est en train de devenir, en quelque sorte, une prolongation du corps humain. En ce qui concerne le tourisme, 86% des gens utilisent leur smartphone en voyage. Et si Whatizis participait à en faire un outil pour s’arrêter, se déconnecter, regarder autour de soi ?
Whatizis est une nouvelle expérience de l’espace, de la ville et de l’environnement immédiat, à l’extérieur. Nous disons aux voyageurs : “Et si, en voyage, vous aviez la possibilité de ne plus baisser les yeux pour lire et qu’au contraire, vous leviez les yeux, pour regarder autour de vous. »
Et la gamification des visites ?
Oui, mais c’est autre chose, une autre activité. La connaissance passe alors au second plan, derrière le jeu. L’art devient un prétexte. C’est une autre manière d’aborder la ville qui est intéressante aussi, mais dans laquelle nous n’entrons pas à ce stade de développement.
Finalement, la technologie nourrit la curiosité. Elle permet de retrouver de la liberté. Tu es d’accord avec cela ?
Elle peut redonner de l’autonomie, oui, et c’est quelque chose d’important pour les villes et les visiteurs. Les villes ont dépensé beaucoup d’argent pour créer des visites audio- guidées, mais aujourd’hui, très peu de gens les téléchargent. Ces visites souffrent de nombreuses contraintes : la durée, des visites dirigées, un point de départ… Les attentes des touristes ont évolué avec l’avènement du smartphone, les visiteurs sont hyperconnectés, hyper-mobiles, pressés, l’information est accessible plus facilement, même si cela prend du temps de la chercher.
L’autonomie du visiteur, c’est une chose qui nous semble essentielle chez Whatizis, d’autant plus aisée si elle s’accompagne de e-personnalisation ou d’hyper personnalisation. Il y a des possibilités de disruption évidentes, parce que nous sommes sur une innovation technologique, la reconnaissance visuelle, mais aussi sur une innovation d’usage.
Des données précieuses pour le tourisme
Est-ce que la donnée collectée avec Whatizis peut amener les monuments présents dans l’application à évoluer ?
C’est important de savoir ce que les gens regardent, combien de fois un monument est scanné. Est-ce que la Tour Eiffel sera le monument le plus scanné de Paris ? Je n’en suis pas sûr. C’est important de savoir ce qui intéresse les utilisateurs,, quel monument n’est pas encore dans l’application et mériterait d’y être, parce qu’il suscite de la curiosité. Les utilisateurs peuvent demander en un clic qu’un monument qui les intéresse soit ajouté. Ils peuvent participer au développement du contenu, pour la communauté. Nous avons aujourd’hui plus de 450 monuments reconnus à Paris et, en 2022, en ajoutant le street art, nous allons passer à près de 700 “monuments”.
Vous pourriez faire des classements d’utilisateurs en fonction du nombre de monuments scannés, et des classements de monuments ?
Oui, nous pouvons envisager cela. Nous disposerons de données, de manière anonyme, dans le respect du RGPD. Ces données et ces informations sur l’attrait de certains monuments peuvent amener les destinations à définir de nouvelles stratégies. Les villes ont assez peu d’informations sur le sujet. Elles font des enquêtes sur la provenance de leurs visiteurs, la durée du séjour, mais elles ont peu de données sur ce qui intéresse les visiteurs dans l’espace public. Actuellement, les opérateurs font des déductions, mais peut-être qu’ils se trompent, par manque de précision. Qui dit que la personne qui est allée en haut des Champs-Elysées s’intéresse à l’Arc de Triomphe ?
Il avait peut-être une course à faire chez Publicis ?
Exactement. Quand un opérateur téléphonique fournit des données sur ses clients, en réalité, il ne sait pas ce qu’ils font, il sait juste où ils sont, où les téléphones bornent. Avec Whatizis, la dimension culturelle sera prise en compte, et cela nous permettra, d’abord, d’augmenter nos contenus en fonction de la curiosité des utilisateurs. La solution digitale nous offre la possibilité d’être très réactifs pour toutes les évolutions à venir mais aussi pour actualiser les informations, en continu.
En savoir plus sur Whatizis
- Site internet : whatizis.com
- Whatizis sur l’Apple Store : Application Whatizis Iphone
- Whatizis sur Android : Application Whatizis Android
Photo de couverture : Shutterstock